En juillet et en août, dans le cadre de ses compétences en matière de prévention spécialisée, la Métropole Rouen Normandie a accompagné six associations pour leur permettre de renforcer leurs missions éducatives auprès des jeunes des quartiers prioritaires.

La crise sanitaire du Covid n’aura épargné personne depuis février 2020. Dans les quartiers prioritaires plus qu’ailleurs, les obstacles rencontrés par les familles et les jeunes pour maintenir le lien social avec les associations, les éducateurs et les établissements scolaires se sont souvent ajoutées aux difficultés économiques. Beaucoup ont dû aussi se résoudre à ne pas prendre de vacances alors que le confinement les avait déjà cantonnés dans les limites étroites de leurs logements et de leurs quartiers. Un sentiment d’isolement qui impliquait une réponse adaptée.

C’est dans ce contexte que la Métropole, au titre de ses compétences en matière de prévention spécialisée et en partenariat avec six associations intervenant sur douze communes, a répondu à l’appel à projets “Quartiers d’été 2020” lancé par le gouvernement. Concrètement, il s’agissait de maintenir le lien avec des jeunes qui se retrouvaient désœuvrés voire désorientés.

La subvention de 62 750€ perçue par la Métropole a été ensuite réparties entre l’Association foyer de prévention et d’animation(AFPAC) à Canteleu, l’Association prévention Est de Rouen (APER) à Darnétal, l’Association de prévention pour la région elbeuvienne (APRE) à Caudebec-lès-Elbeuf, Cléon, Elbeuf-sur-Seine, Oissel-sur-Seine et Saint-Pierre-lès-Elbeuf, l’Association rouennaise d’éducation de la jeunesse (AREJ) à Rouen ; l’Association stéphanaise de prévention individualisée et collective (ASPIC) à Saint-Etienne-du-Rouvray et le Comité d’action et de promotion sociale (CAPS) à Grand-Couronne, Petit-Quevilly et Sotteville-lès-Rouen.

Souvenirs de vacances

Ce renfort de moyens a notamment permis de financer dix postes d’éducateurs en juillet et en août derniers et de renforcer la mission éducative des associations présentes sur le terrain. Pour proposer des sorties hors du quartier, organiser des médiations au sein de la cellule familiale, prévenir le décrochage scolaire, rechercher des formations dans la perspective de la rentrée scolaire, les équipes de l’APRE se sont retrouvées sur tous les fronts. Toujours avec le souci d’apaiser les tensions et d’apporter des réponses concrètes, au plus près des besoins et des attentes des familles et des jeunes.

De son côté, Max Pichon directeur de l’AREJ dresse aussi un bilan positif des actions engagées tout en s’imposant “un devoir d’humilité”. Dans les faits, durant les deux mois d’été, les éducatrices et les éducateurs de l’AREJ auront œuvré auprès de 380 jeunes, âgés de 10 à 25 ans, et de 76 parents. “Nous voulions faire avant tout de la socialisation et puis permettre à chacun d’avoir des souvenirs de vacances, pour repartir sur de bonnes bases. Couper les enfants de leur milieu pendant quelques heures.” Un travail de rue, y compris en soirée et le week-end, et “toujours sur le principe de la libre adhésion”.

À la fin, l’ambition pour Max Pichon et l’ensemble des équipes impliquées est que ce “capital de vie” partagé soit entretenu et enrichi durant les mois et les années à venir de sorte que les liens ne soient jamais rompus avec les jeunes et les familles.