Le 22 mai 2021, la piste olympique la patinoire de l’île Lacroix est baptisée : elle porte le nom de Nathalie Péchalat. Une occasion de rappeler l’attachement que la championne de patinage artistique et présidente de la Fédération française des sports de glace porte à sa ville natale.

“Ce sont d’abord des souvenirs d’enfance, quand mes parents m’emmenaient voir des ballets sur glace à la patinoire de Rouen. A l’époque, il y avait des spectacles comme la Petite sirène ou Robin des bois. Les parties de cache-cache aussi lorsque la nouvelle patinoire a été construite avec deux pistes. Et puis, les matchs de hockey bien sûr.” Pour Nathalie Péchalat, l’appel de la glace résonne dès 7 ans. “ J’ai fait mon entrée en sport-études rapidement alors que j’étais en CE1 à l’école élémentaire Pépinières Saint-Julien.” Le matin, en classe et l’après-midi sur la glace. “Et comme ça jusqu’en 3eme.” A 12 ans, elle est déjà membre de l’équipe de France junior. L’année du bac, elle décroche le titre national avec son partenaire Fabien Bourzat. C’est le départ pour Lyon et le début d’une grande carrière nationale et internationale, avec des détours par la Russie et par les Etats-Unis, sans lâcher les études. Un parcours sans faute et sans glissades incontrôlés avec 19 médailles en Grand Prix, deux titres de championne d’Europe, deux médailles aux championnats du monde et un Master en management sportif décroché à l’EM Lyon. Les JO de Sotchi en 2014 marque la fin de cette carrière et le début d’une autre, tout aussi animée, avec un passage remarqué par l’émission Danse avec les Stars et des interventions comme correspondante sur plusieurs médias sportifs. Nouvelle consécration et nouveau défi en mars 2020 lorsqu’elle prend la tête de la Fédération française des sports de glace, avec détermination et modestie.

La patinoire de Rouen se retrouve aujourd’hui sous de bons auspices. “J’ai d’abord été très surprise d’apprendre que la piste olympique de la patinoire de Rouen allait porter mon nom. C’est bien sûr un grand honneur. Je n’oublie pas que c’est là que tout a commencé. C’est important et ça veut dire quelque chose pour moi”, insiste Nathalie Péchalat qui milite pour “ le développement des infrastructures afin de remettre vraiment le sport au cœur des préoccupations sociétales.”


A la mémoire d’Edith Ballester

La seconde piste de la patinoire de Rouen porte désormais le nom d’Edith Ballester. Décédée en février dernier, Edith Ballester a contribué pendant plus de vingt ans à donner toute sa place au patinage synchronisé en France. Elle fut notamment la créatrice à Rouen de la célèbre Pomme d’Or, une compétition internationale de ballets. Sans sa détermination et son engagement au sein de la Fédération française des sports de glace, des événements comme la French Cup n’aurait pas entraîné dans leurs sillages autant de pratiquants sur la glace et de spectateurs dans les gradins.