Rencontre avec l’écrivain Camille de Toledo mardi 5 octobre dans le cadre du Forum de la Résilience de Rouen.

Depuis deux ans, à travers un processus d’auditions publiques – les auditions du parlement de Loire – , l’écrivain Camille de Toledo (Thésée sa vie nouvelle, 2020) a proposé une utopie institutionnelle, au carrefour du droit, de l’anthropologie, de l’économie, de l’art et du politique. Les questions posées étaient déroutantes : « Et si, pour la première fois en Europe, un fleuve avait la possibilité de s’exprimer et de défendre ses intérêts ? Et si le fleuve et les entités qui le constituent pouvaient témoigner des dommages qu’il subit ? Et si le fleuve pouvait siéger dans les instances chargées de sa gestion, notamment par le biais de « gardiens de la rivière », de « traducteurs des valeurs et des intérêts du fleuve » ? Et si un parlement, chargé de discuter des usages du fleuve, veillait à une plus juste répartition des droits entre les intérêts humains et les intérêts autres qu’humains ? » Ce qui pouvait apparaître comme une fiction devient aujourd’hui réalité. En Nouvelle-Zélande, en Colombie, des fleuves sont devenus « sujets de droit ». Sur les bords de Loire, penseurs, philosophes, juristes, citoyens ont donné corps à ce projet révolutionnaire. Leurs travaux sont rassemblés dans Le fleuve qui voulait écrire, mise en récit de Camille de Toledo, avec Bruno Latour, Valérie Cabanes et bien d’autres, en librairie depuis septembre. Il viendra nous expliquer cette démarche exemplaire et inspirante le mardi 5 octobre à 16 h au 106.