Une entreprise qui s’installe, ou se développe, c’est très vite une question de locaux, de surface, d’accès. Pour permettre aux entreprises de s’installer dans la Métropole et de favoriser son développement économique, il faut proposer des solutions adaptées.
Comme les entreprises vivent, certaines se déplacent, se restructurent, ou grandissent, les besoins évoluent en permanence, et l’offre de terrains ou de locaux disponibles également. À l’échelle d’une Métropole, c’est comme un casse-tête géant qui doit être résolu en permanence de la manière la plus fluide possible. Pour y parvenir, les services de la Métropole évaluent les besoins à venir et tiennent à jour la liste des possibilités d’implantation. Et les contraintes sont multiples. Afin de lutter contre le réchauffement climatique, et pour la biodiversité, on évite d’étendre les zones artificialisées. Si l’on empiète encore sur des zones naturelles, c’est qu’ailleurs des terrains sont rendus à la nature. Le plus souvent, c’est sur des friches, où il y avait déjà des entreprises, que l’on choisira de reconstruire ou réaménager, pour reconstruire la ville sur la ville. Mais les choses se compliquent encore un peu. De nombreuses friches présentent des signes de pollution des sols, qu’il convient de traiter. Les techniques à mettre en œuvre demandent du temps, et cela veut donc dire qu’il faut attendre avant que des entreprises puissent s’installer. Et, parfois, les friches sont restées si longtemps à l’abandon que la nature y a repris petit à petit ses droits. Des arbustes, bientôt des arbres, et, avec eux, une faune parfois protégée, qu’il convient de préserver. À tout cela s’ajoutent des négociations : à qui appartiennent les terrains ? Qui peut les racheter ?
À quel prix ? Les conditions économiques à prendre en compte pour que les opérations de réhabilitation soient acceptables peuvent également compliquer le déroulement d’une opération qui ne concerne pas que les entreprises : une friche est aussi un réservoir d’espace public, d’habitations, de voirie et... de nature.
Biens bien acquis
Début 2021, pour accélérer la constitution d’une réserve foncière, la Métropole a mis en place un groupe de travail technique comprenant la direction de l’aménagement et des grands projets et le département développement économique sous le pilotage de la Direction administration, stratégie et action foncière. Ce groupe est chargé d’évaluer l’opportunité d’acquérir des biens, une décision qui est prise par les élus. Trois types de biens sont prioritaires :
Des biens de grande superficie : des terrains de plus de 2 ha ou des biens immobiliers d’au moins 2 000 m2.
Des biens à vocation industrielle ou logistique.
Des sites bénéficiant d’un très bon accès aux grandes infrastructures routières, voire aux réseaux ferroviaire, fluvial et maritime.
Une fois une friche acquise, viennent les étapes de la dépollution, puis de la remise en état avant la commercialisation, des étapes qui peuvent prendre plusieurs années.